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Pépinière de reforestation -Un petit patrimoine agricole support d‘agriculture vivrière

Projet construit

Pépinière de reforestation / Tom Martin-Volcovici - Atelier du Limousin — Pépinière de reforestation Tom Martin-Volcovici - Atelier du Limousin

Catégorie(s)

Identité locale - Culture/nature

Dans les monts d'Ambazac, au Nord de Limoges, les surfaces agricoles sont vastes mais on retrouve moins de 0,8% de terres dédiées au maraîchage. La surspécialisation dédiée à l'élevage bovin entraîne une faible autonomie alimentaire du territoire. Comment alors développer une capacité de production agricole diversifiée pour les habitants du territoire et les futurs étudiants ? Dans le cadre de l’Atelier du Limousin (ENSA PVS), nous avons conçu et construit une pépinière de reforestation.

État d’avancement

Effectué ou livré

Année de réalisation

2024

Localisation

235 Allée du Coudier
87240 AMBAZAC 📍

Commanditaire

Atelier du Limousin - Ecole nationale supérieure d'architecture de Paris Val de Seine

Descriptif du projet

Dans les monts d'Ambazac, au Nord de Limoges, les surfaces agricoles sont vastes et nombreuses. Pourtant, dans la biorégion étudiée, on retrouve moins de 0,8% de terres dédiées au maraîchage. Les terres sont principalement dédiées à l'élevage bovin. Cette surspécialisation entraîne une faible autonomie alimentaire du territoire, notamment en fruits, légumes et céréales. Pour nous nourrir, nous sommes dépendants de flux logistiques eux-mêmes dépendants du pétrole, alors que le Limousin était principalement constitué d’agriculture vivrière pendant plusieurs siècles.

Comment alors développer une capacité de production agricole diversifiée et facile d’accès pour les futurs étudiants et habitants du site ? Dans le cadre de l’Atelier du Limousin (enseignement de master hors-les-murs d’une école d’architecture), nous avons conçu et construit une pépinière de reforestation, une remise à outils et aménagé un escalier en pierre sèche. Le projet révèle un des murets existants et les utilise pour leurs qualités paysagères, bioclimatiques (inertie) et architecturales. Depuis la grange voisine, la silhouette des toitures cadre un accès vers un paysage en contrebas composé de potager et de forêt nourricière.

Les bâtiments sont construits avec des matériaux naturels locaux et de réemploi. Les fondations sont en pieux de robiniers, la structure est en douglas de la biorégion (chevillé) et le bardage en châtaignier provient d’une scierie à moins de 2km. La trame du bâtiment est basée sur les dimensions d’un gisement de double vitrage de réemploi habillant la toiture, les façades présentent quant à elles un simple vitrage de réemploi récupéré chez des menuisiers de Limoges. Enfin, l’étanchéité est assurée par des chambres à air de vélo usagées.

Au-delà de ses qualités architecturales, cette intervention porte des valeurs fortes par la dimension pédagogique et collaborative de sa conception, menée grâce à la convergence d’une pluralité d’acteurs et de savoir-faire.