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Atlas de l’estuaire. De Saint-Vivien-de-Médoc à Cordouan.

Initiative

Atlas réalisé avec les enfants. Ici, une portion de cartographie de l’estuaire et le lexique sensible qui accompagne cette portion du territoire. / atelier TçPç - Atlas de l'estuaire, CdC Médoc Atlantique, 2025 — Atlas réalisé avec les enfants. Ici, une portion de cartographie de l’estuaire et le lexique sensible qui accompagne cette portion du territoire. atelier TçPç - Atlas de l'estuaire, CdC Médoc Atlantique, 2025

Catégorie(s)

Identité locale - Culture/nature

Et si les enfants de la Pointe de Grave nous racontaient l’identité de leur estuaire ?

Du fleuve à l’océan, de ports en phares, de marais inondés en plages érodées, des enfants de Saint-Vivien explorent avec nous leur environnement. Cet atlas livre un récit de leur parcours, où s’entremêlent une carte dessinée, un abécédaire vernaculaire, des gravures naturalistes et des empreintes in situ. Un projet pour que même les grandes personnes sachent mieux d’où elles viennent, et où elles vivent.

État d’avancement

Effectué ou livré

Année de réalisation

2025

Localisation

9 rue du maréchal d’ornano
33780 Soulac-sur-Mer 📍

Commanditaire

Communauté de Communes Médoc Atlantique

Descriptif du projet

D’où vient-on quand on est de la Pointe de Grave ? Pour comprendre les phénomènes qui ont façonné et façonnent encore la presqu’île, nous avons embarqué les enfants de Saint-Vivien du fleuve à l’océan, entre géologie et récit paysager. Une occasion de leur tendre à la fois une mémoire ancestrale de leur territoire et une tribune d’expression actuelle. A nos côtés, en invité.e.s : Marine le Breton artiste cartographe, Barbara Lalève chargée de mission zones humides, et Jérôme Tartare chargé de mission GEMAPI-Inondations.

Un atelier avec M. Le Breton a permis de redessiner cette zone entre terre et mer, avec les codes de la cartographie maritime : bathymétrie, toponymes marins, rochers, ports, estrans.
Une sortie sur le socle rocheux de Cordouan avec B. Lalève a permis de “mettre les pieds dans la carte” et d’aborder l’histoire du sol, des végétaux & animaux qui vivent en zones humides.
Pour représenter ces espèces, nous les avons initié.e.s à la gravure, pour découvrir de près l’anguille, la lamproie, le phragmite aquatique (oiseau des roselières), le gravelot à collier interrompu (vivant sur l’île sans nom), la dulse poivrée (algue comestible), ou encore les hermelles (vers bio-constructeurs qui réalisent des “récifs” en sable et coquillages).
Progressivement, les enfants ont aussi capturé des mots, faisant émerger un abécédaire scientifique et sensible.
L'atlas compile ces créations et livre un récit du territoire des jeunes. S’y entremêlent des fragments de carte dessinée à la main, un lexique éparpillant des savoirs vernaculaires avec poésie et humour enfantin, des gravures identifiant un florilège d’espèces locales, et des empreintes laissées à même les sables parcourus, les coques, les boues et les alios. La classe a ainsi dessiné un “ici”, fait de paysages, de traces et d’êtres vivants, pour nous plonger dans des magies familières et des identités locales. Il a rejoint le fonds du Petit Musée Médocain, et a été distribué à tous les maires du territoire.